Naissance du Showband

C'est au début des années 1980 que les Armourins se firent une nouvelle image. Pour ce faire, plusieurs changement furent nécessaires.

Le  »Show »

Jusque-là, les Armourins étaient connus pour leurs défilés et concerts et c'est progressivement, au fil des années, que les directeurs, Teddy Courvoisier et Alain Petitpierre, amenèrent ce que l'on nomme aujourd'hui la parade ou le show.
A partir de simples défilés en ligne droite, les musiciens procédèrent à des changements de pas, de directions et à des croisements de plus en plus complexes pour finalement donner naissances à de véritables figures qui interpellent le public, le font parfois participer et que le Showband prend plaisir à varier en fonction de l'endroit et de la place à disposition.

L’instrumentation

Afin de pouvoir interpréter des morceaux de plus en plus variés, les piccolos d'orchestre, accompagnées de flûtes traversières (déjà présentes depuis 1959), succédèrent progressivement aux fifres d'origine, ce qui apporta du volume et plus de nuances aux mélodies. Les tambours bâlois furent également remplacés par des tambours mieux adaptés aux mouvements parfois très rapides des shows. Les simples toms furent renforcés par toute une section de percussions et l'ajout de lyres amena une touche mélodique supplémentaire. Il fallut environs une dizaine d'années pour transformer le groupe de tambour en groupe de percussions "moderne".

Le répertoire

Pour réaliser leurs parades, les Armourins durent rajeunir et varier leur répertoire.
Après avoir joué pendant de nombreuses années des marches traditionnelles de plus en plus inadaptées à leur nouveau style, ils commencèrent à jouer des mélodies populaires pour rapidement se diversifier et essayer toutes sortes d'expressions musicales, de la samba au classique en passant par le jazz, le rock, les comédies musicales, et les musiques de films. Ainsi fut donnée la touche finale à la transformation de la "Musique des Armourins" en "Showband les Armourins" dont le nom changea officiellement en 1983.
La renommée du Showband prit de plus en plus d'ampleur et le succès ne se fit pas attendre. Les contacts à travers toute la Suisse, mais également en France, devinrent de plus en plus nombreux. Pour n'en citer que quelques-uns, des services comme celui du 25ème anniversaire de l'Altstadt de Zürich, celui du 1100ème anniversaire de St-Imier ou l'inauguration des nouveaux trolleybus de Neuchâtel, furent autant d'occasions pour les Armourins de se faire connaître et de partager leur nouveau style avec le public helvétique. Le public français ne fut pas en reste, et c'est ainsi que Rouen vit parader le Showband lors des Fêtes de Jeanne d'Arc de 1984.
Cette année fut particulièrement fructueuse en échanges divers et variés puisqu'un Pacte d'amitié avec la Musique des Gars de Joux de Pontarlier fut signé en mai.
Autres contacts, autres échanges, le "Pasveerkorps" de Leeuwarden, Pays-Bas, amena bien des idées pour la progression du Showband.
En effet, le Pasveerkorps est une société hollandaise dont l'instrumentation est semblable à celle des Armourins. Reconnue à travers le monde pour ses shows exceptionnels qui lui valurent le titre champion du monde à plusieurs reprises, ce fut en 1979 que ce groupe participa pour la première fois à la Parade des fanfares de la Fête des Vendanges, ce qui permit des premiers contacts qui se révélèrent par la suite très fructueux, avec une visite en Hollande pour les neuchâtelois, et plusieurs venues en Suisse pour les hollandais.
Le 10 novembre 1984, le jumelage des deux sociétés, moment clé pour l'avenir des Armourins, permit d'instaurer des liens d'amitiés qui durent encore à ce jour et qui sont encore source d'inspiration, tant au niveau musical qu'au niveau du show.