1902-1980

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Les Souvenirs d’antan

Au cours de leurs sorties, Les Armourins furent en contact acec l’Ondine genevoise, les Cadets de la Chaux-de-Fonds et de Vevey, les fifres et tambours de Berthoud, de Berne, de Lauper, d’Aarberg et de Zollikofen. Il figurèrent à de nombreuses fêtes de jeunesse, dans des cortèges et de manifestations de tireurs et lors des fêtes de musiques.

La réception à Neuchâtel, en 1910, du Président de la République française, M. Armand Fallières, qui se rendait à Berne en visite auprès du Conseil fédéral, fut un grand moment.
En 1929, les Armourins reçurent l’invitation de se rendre à Paris et l’années suivante, ils étaient à Besançon. On le voit, les Armourins ont très tôt connu un vif succès.

Déclin et renaissance

1942 vit malheureusement s’éteindre les Armourins. Il est vrai que pendant la guerre, le recrutement ne fut pas facile et la Comission des Armourins n’avait pas été bien inspirée, quelques années plus tôt, en transformant le corps de fifres et tambours en fanfare de cuivres avec grosse-caisse. La Corporation des tireurs se vit donc obligée, bien à regret, de suspendre l’activité de la Musique les Armourins, en émettant le voeu que cette décision ne soit que provisoire.

Il fallut attendre 1952 voir ce voeu exaucé. C’est à cette période-là que Paul Béguin, ancien joueur de fifre et membre de la Corporation des tireurs, décida de reformer un groupe de fifres en donnant des leçons à son domicile. Ne disposant pas de moyens financiers, une demande de fonds fut nécessaire pour fournir costumes et instruments. En compagnie de sa fille Chantal, alors agée de 5 ans, il distribua des papillons dans toute la ville.

Son appel fut entendu et M. Charles Balmer, tailleur de la rue des Parcs, confectionna les nouveaux costumes et en créa un nouveau avec jupe tout spécialement pour la fille de Paul, qui devint la première personne de sexe féminin à faire partie d’une fanfare dans la région, événement qui ne manqua pas d’être critiqué dans le journal local! Un groupe de tambours fut formé par M. René Marthe et la Musique les Armourins repris vie.

En 1962, M. Béguin céda sa place à M. Charles Nyffeler, également ancien musicien. Celui-ci fit vivre bien des moments forts aux Armourins, puisqu’il fut présent jusqu’à 1983 en tant que président, année à laquelle il fut nommé président d’honneur, titre unique dans la société.

 
Pour définir l’évolution du groupe et les instants forts de celui-ci pendant cette période de 20 ans, voici quelques exemples de sorties effectuées.
Citons par exemple Dijon, en 1970 et 1975 où les musiciens assistèrent aux Jeux d’automne internationaux. La première fois, il furent récompensés par le Prix du Comité « Bourgogne », la seconde, par le prix de la Ville de Dijon.
En 1977, les Armourins participèrent à la traditionnelle fête printanière de Chalon-sur-Saône. La presse Locale relatait cette visite en ces termes: « Aucune musique n’est davantage à sa place dans les grandes fêtes populaires. Aucun groupe ne pourra disputer aux Armourins de Neuchâtel le privilège de l’ancienneté et de la légitimité historique. »

Ce fut également aux Armourins qu’échut l’honneur d’escorter le porteur de la flamme olympique en 1980 à Saint Calais, près de Paris.